La digitalisation répond à de nombreuses attentes des clients, qui sont de plus en plus connectés. Si l’on voit de plus en plus d’outils digitaux fleurir dans les points de vente, la transformation digitale reste plurielle en France, notamment dans la distribution, où elle est plutôt hétérogène. Certaines enseignes se démarquent, mais des freins se dressent néanmoins. Mais la transformation vaut pourtant la peine d’être enclenchée.

Les constats d’une digitalisation plurielle

L’état des lieux est tout sauf hétérogène. Entre réussite, la digitalisation laborieuse, et enfin, digitalisation pas du tout maîtrisée, il est impossible d’établir un profil type du magasin connecté en France.

Il n’est pas simple d’établir une liste des enseignes qui ont réussi leur transformation digitale, puisque chiffrer son impact est encore difficile. En revanche, certains indicateurs démontrent une certaine réussite de la digitalisation, notamment le nombre de fans sur les réseaux sociaux. Cela témoigne de l’attractivité de la marque, qui sait réunir sa communauté. En termes de fans sur Facebook, c’est l’enseigne Kiabi qui dépasse, en France, les autres magasins de distribution, avec autour de 4 millions de fans. Maîtriser les canaux de communication est primordial dans le processus de digitalisation, et la présence sur les réseaux sociaux semble désormais être un impératif.

En revanche, un des constats est celui d’une digitalisation peu étendue. Les écrans tactiles interactifs, qui sont souvent les premiers outils digitaux à être installés, ne sont présents que chez 48% des distributeurs. L’expérience digitale en magasin est décevante, notamment par son insuffisance, ou le fait qu’elle ne soit pas assez poussée. En effet, moins de 34% des entreprises permettent à leurs clients d’entamer leur parcours d’achat sur un canal, et de le terminer sur un autre. Le parcours d’achat n’est pas totalement digital, et il y a une rupture entre l’entrée dans le magasin, et le paiement.

Déconstruire les freins à la digitalisation

S’il est difficile d’évaluer l’impact et la réussite de la digitalisation, en revanche, les distributeurs savent plus aisément mettre des mots sur ce qui représente des freins à leur transformation digitale.

Sans grande surprise, c’est d’abord l’aspect financier qui est évoqué comme frein à la digitalisation. 35% des grandes entreprises évoquent l’incapacité à mobiliser les ressources financières nécessaires à la digitalisation. Néanmoins, il y a deux biais pour ce frein. D’un côté, il y a une différence entre le coût estimé et le coût réel de la digitalisation. Il existe un ensemble d’outils qui sont abordables, surtout pour les grandes entreprises. D’autre part, il faut songer à ancrer la digitalisation dans une stratégie. Il s’agit d’un investissement pour l’avenir, et un investissement qui rapporte, puisque les bénéfices qui suivent la digitalisation sont importants.

Autres freins évoqués par les entreprises, c’est la résistance au changement à 35%, et la question de la sécurité des données qui représente un blocage pour 30% des entreprises. Cette dernière question est le 1er frein à la digitalisation pour tout de même 17% des distributeurs français. Si ces freins sont compréhensibles, il est nécessaire de déconstruire ces idées. D’une part, les innovations de ces dernières années ont participé à augmenter très largement la sécurité des données. D’autre part, le changement peut faire peur, mais il est souvent accompagné. Digital Instore, par exemple, ne se contente pas d’installer des outils, mais accompagne véritablement le changement, aide à la prise en main, et répond à toutes les craintes que peuvent avoir les entreprises.

Pourquoi se lancer dans une transformation digitalisation ?

Les freins à la digitalisation sont encore bien présents, mais il faut savoir passer au-delà, la digitalisation permettant des bénéfices, et ayant de nombreux avantages.

Il est nécessaire de se pencher vers la transformation digitale, afin de répondre aux besoins des clients. En effet, près de 88% des français se renseignent sur le web avant de faire leurs achats en point de vente, et 75% des clients utilisent leur mobile en magasin. Equiper son magasin d’outils digitaux permet donc d’un côté de satisfaire les attentes des clients, qui sont de plus en plus connectés. D’autre part, il faut savoir résister et se hisser contre la concurrence. De plus en plus d’entreprises de distribution se lancent dans la digitalisation, et prennent de l’avance dans la maîtrise des outils. Il est donc important de ne pas négliger l’avancée de la concurrence, qui séduit souvent de nouveaux clients grâce au digital.

Enfin, pour les entreprises qui sont profondément réticentes à la digitalisation, il existe des alternatives à la transformation digitale complète et irréversible, afin d’entrer doucement dans l’univers du digital. Par exemple, mettre en place un drive ou un système de click and collect permet d’introduire un peu de digital, tout en n’ayant pas à modifier totalement le point de vente. Si l’on est prêt à se lancer un peu plus, on peut également équiper sa boutique de tablettes tactiles, qui ont un coût raisonnable, et dont l’entretien est simple.

La transformation digitale a encore du chemin à faire, en France, pour se développer et être pleinement réussie. Néanmoins, bon nombre d’entreprises se lancent dans la digitalisation avec succès, et démontrent qu’il est nécessaire de passer au-delà des freins à la transformation, afin d’optimiser le point de vente.